Le web : un poids lourd sur l'environnement ?
Mis en ligne le : 21/02/2024 Auteur : Patricia Heitz
Derrière l’immatérialité du web se cache une réalité bien concrète : une consommation énergétique importante et un impact environnemental non négligeable.
Émissions de CO2 et impact environnemental
Le numérique représente aujourd’hui 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit l’équivalent du transport aérien. La fabrication des appareils électroniques, l’énergie nécessaire pour alimenter les serveurs et les réseaux, et la transmission des données contribuent à ce bilan carbone croissant.
Cette pollution numérique est donc générée par l’ensemble des acteurs du web, que ce soit les utilisateurs, les créateurs de sites web et les hébergeurs !
De l’appareil à l’utilisateur : un impact à chaque étape
Fabrication des appareils
La fabrication et l’utilisation des ordinateurs, tablettes et smartphones constituent la principale source d’impact, représentant environ 65% des émissions. L’extraction des matières premières rares, la production de composants électroniques et l’obsolescence rapide des appareils contribuent à cet impact.
Data centers
Stockant les données et hébergeant les sites web, ces centres consomment une quantité importante d’énergie pour fonctionner et se refroidir, souvent issue d’énergies fossiles. Ils représentent environ 15% des émissions du numérique.
Réseaux
La transmission des données via les réseaux internet et mobiles génère également des émissions de CO2, environ 10% du total.
Utilisation
Enfin, la navigation web, le streaming vidéo, le téléchargement de fichiers et l’envoi d’emails contribuent également à l’empreinte carbone du numérique.
Réduire l’impact du web : une responsabilité partagée
Pour les créateurs de sites web et les hébergeurs
Pour diminuer l’impact environnemental du web, il est important :
- pour les créateurs de site
- de concevoir des sites web légers et optimisés pour le mobile,
- de choisir un hébergeur écologique utilisant des énergies renouvelables,
- de limiter le nombre de plugins et de scripts,
- d’optimiser les images et les vidéos.
- pour les hébergeurs
- d’investir dans des infrastructures économes en énergie,
- d’utiliser des sources d’énergie renouvelables,
- de refroidir les serveurs par des méthodes plus écologiques.
Et pour les utilisateurs ?
La manière dont nous consommons le web peut permettre de réduire les émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique en :
- limitant le temps passé sur internet et privilégiant une navigation responsable,
- diminuant le nombre d’emails envoyés et reçus, ou les fichiers inutiles stockés dans le cloud,
- privilégiant le streaming en basse définition et limitant les téléchargements,
- choisissant des appareils économes ou reconditionnés et en les utilisant le plus longtemps possible,
- recyclant les appareils électroniques en fin de vie.
De bonnes pratiques pour un web plus écologique
L’éco-conception de sites web :Privilégier des designs simples et légers, optimiser les images et les vidéos, utiliser des solutions de caching.
L’hébergement vert : Choisir un hébergeur qui utilise des énergies renouvelables et des infrastructures économes en énergie.
L’économie d’énergie : Éteindre les appareils électroniques lorsqu’ils ne sont pas utilisés, utiliser des modes d’économie d’énergie, privilégier la connexion wifi au réseau mobile.
>> Réduire l’impact environnemental du web est donc une nécessité et une responsabilité partagée. En adoptant des gestes simples et en encourageant les pratiques éco-responsables, nous pouvons contribuer à un numérique plus durable et plus respectueux de la planète.
N’oublions pas que le web est un outil puissant, utilisons-le avec conscience !
Pour aller plus loin :